Il y a des monts et des merveilles, des palais des milles et une nuits, des ors étincelants, des lambris exhalant des odeurs de cire ambrée, des stucs et des miroirs envoûtants, des jardins enchanteurs, toutes ces grandeurs majestueuses qui flattent le génie des Hommes. Cette magnificence comble nos sens.
Pourtant, il est matière dans la vie de tous les jours à s'émouvoir de choses simples. Des choses dont le quotidien se pare, mais que l'érosion de l'habitude soustrait à nos sentiments immédiats. L’environnement qui nous entoure résulte des actes et des comportements que nous y imprimons. L’observation des choses que nous pensons insignifiantes, nous apporte sinon des réponses, du moins un questionnement sur comment nous façonnons notre cadre de vie et donc sur qui nous sommes
Et voilà que passe le poète cueillant ça et là les fleurs d'une émotion mystérieuse surgie de la relecture de ces choses ordinaires. De ces instants perçus, des ces fragments graciles, de ces objets délaissés, naissent des compositions où la réalité se transcende. .. L’insignifiant plutôt que l’éclat de l’ apparat sera dés lors le véhicule sémiotique de nos aspirations profondes et de nos sentiments véritables.
Et l’insignifiant cesse de l’être pour devenir signe.
Cette présentation préfigure ma démarche actuelle, en cours de réalisation, où je me penche sur les signes urbains, puis sur les signes industriels.
Guy Sahuc
